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Le Littré de la Grand’Côte/3e éd., 1903/Chaise

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Chez l’imprimeur juré de l’académie (p. 84).

CHAISE. — Chaise à sel. Aujourd’hui, dans les ménages, on achète, à cha deux sous, le sel tout pilé. Autrefois, on n’avait que du gros sel en provision, que l’on pilait au fur et à mesure des besoins. C’était un souvenir du temps de la gabelle, où celle-ci fixait la quantité de sel que chaque famille était tenue de consommer. On le plaçait dans une petite caisse en forme de chaise sans pied. Notre chaise à sel, en vieux noyer poli, à panneaux contournés, datait du commencement du xviiie siècle. C’est sur la chaise à sel que, dans chaque famille, s’asseyait le culot. Dans le Limousin, c’était la seconde place au feu réservée au jeune homme qui entrait gendre.

Chaise à dévider, Chaise à tordre, Chaises larges et très élevées. C’est grâce à cette élévation que les dévideuses et les tordeuses sont à la hauteur de leur tâche.