Lettres de Jules Laforgue/115

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Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 139-140).
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CXV

À M. CHARLES HENRY

Tarbes [octobre 1885].
Mon cher ami,

Je partirai d’ici lundi. J’ai retardé pour maintes choses, voir des élections en province et surtout dans des villages de 60 feux. Puis encore quelques jours attendant un mot de Lindenlaub à qui j’avais demandé une passe pour chemin de fer. Mais tu as peut-être su qu’il avait été lui-même ces temps-ci en Espagne. — Enchanté que la petite annonce, en attendant mieux, ait paru dans la Chronique. Nous causerons du cercle universel, ou du moins je t’écouterai là-dessus avec transports.

Je n’ai pas d’exemplaires ici.

Aussitôt arrivé à Paris, j’en enverrai comme tu me le dis. Si c’est pressé, pour la Belgique, en passant chez Vanier, tu pourrais expédier ça, si tu as un instant ?

Je commence à croire que c’est toute ma personne qui a déplu à l’illustre R… On n’est pas parfait. Si j’avais su, je ne t’aurais pas laissé cette inutile corvée de leur remettre mes nouvelles.

J’ai reçu une jolie lettre d’Huysmans.

Toi, tu spécules, — et Kahn, que fait-il ?

J’arrive mardi matin.

Je n’ai rien fait ici. J’ai erré dans des paysages de mes 14 ans, etc. (Vu T…)

Au revoir donc.

À mardi donc.

Jules Laforgue.