Lettres de Jules Laforgue/150

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Lettres. — II (1883-1887)
Texte établi par G. Jean-Aubry, Mercure de France (Œuvres complètes de Jules Laforgue. Tome Vp. 210-212).
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CL

À M. ÉDOUARD DUJARDIN

Imprimerie Louis Boyer et Cie
Asnières, le 29 juillet 1887.
(Édouard Dujardin à Jules Laforgue, qui lui
renvoya sa lettre avec ses réponses.)
Mon cher Laforgue,

J’ai donné à la composition vos Moralités légendaires, elles paraîtront donc, si cela vous va, cet automne.

(De la main de Laforgue) : Oui.

Or :

1o N’aimeriez-vous pas mieux le titre : « Moralités légendaires » au lieu de « petites moralités légendaires » ; comme éditeur, je le préfère beaucoup ; aussi, d’ailleurs, comme confraternel ami.

(De la main de Laforgue) : Oui.

2o Je vous envoie le « Pan » ; y avez-vous des corrections à faire ; alors, tout de suite, n’est-ce pas ?

(De la main de Laforgue) : Bon.

2o bis. Le titre est-il « Moralités légendaires », ou « Les moralités légendaires » ?

(Laforgue a de deux traits de plume barré « les », et répondu) : supprimer les.

3o Vous renoncez aux « Deux Pigeons » ? ils ne sont pas dans le manuscrit. Tant mieux !

(De la main de Laforgue) : oui, renonce.

4o Aurez-vous des corrections importantes à faire, dans le volume ? Parce que, voici : — si le texte que vous m’avez donné est définitif, alors vous ne recevrez des épreuves qu’après la mise en pages, — et moi j’y aurai une très grande économie ; mais si vous voulez faire de nouveaux changements dites-le-moi d’avance.

(De la main de Laforgue) : texte tel quel définitif.

À tout cela répondez-moi vite. À ma prochaine visite, je vous expliquerai mes plans pour cette édition, fort simples d’ailleurs ; le point spécial est ceci : petit tirage (200 ou 300 exemplaires). Mon commis ira chercher le Pan chez vous dès que vous me direz de le faire ; en même temps il vous portera le découpage de tous vos vers de la Vogue.

Saluez de ma part respectueusement madame Laforgue, et bien vôtre sachez-moi.

Édouard Dujardin.

Répondez-moi vite, n’est-ce pas.

(De la main de Laforgue) : Au revoir.

Votre
J. L