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Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/187

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meilleurs renseignemens, pour les quatre lieues qui nous restoient à faire. Maurice dit : — le ciel est clair. En marchant toujours au nord, nous ne pouvons manquer d’arriver à la Loire. — Je me sentois fatiguée, sans en convenir, et je me soumis à l’autorité qui me fit remonter dans les paniers. Vers l’aube du jour, nous parvînmes au sommet d’une coline élevée ; et après avoir descendu un quart-d’heure par des détours, à travers un bois, les derniers arbres nous découvrirent un spectacle que je te décrirois en d’autres temps, mais auquel je fus cependant sensible, et dont l’image me reste. L’aurore se levoit, et la vue se portoit au loin sur les bords magnifiques de la Loire. Des bateaux remontoient avec leurs voiles blanches ; à nos pieds le terrein tom-