Page:Émilie Toulongeon - Lettres de la Vendée, 1801, I.djvu/89

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la tête ; car, en même-temps, je me mis à pousser des cris entrecoupés de sanglots, et ma douleur devint si violente, que je tombai presque sans mouvement, sur le sein de ma mère ; je ne me sentis plus pendant quelques momens ; j’entendis seulement mon frère me dire, d’une voix qui me sembloit éloignée : Ma sœur, tu veux faire mourir ma mère ? En même-temps, on m’entraîna dans une autre chambre ; je crois que maman se trouvoit mal, car j’entendis beaucoup de mouvement ; mon frère revint : — Allons, chère sœur, du courage, viens avec moi ; nos parens sont bien ici, il faut les y laisser ; on va nous conduire dans un autre endroit, car nous ne pouvons rester avec eux. — Il falloit que cette résolution eut été prise tout de suite ; on arrangeoit un cheval,