Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1770.djvu/163

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§. XCI.
La somme des capitaux prêtés ne pourroit y être comprise sans double emploi.


Il ne faut pas comprendre dans le calcul des richesses de la nation la somme des capitaux prêtés ; car ces capitaux n’ont pu être prêtés qu’à des propriétaires de terres, ou à des entrepreneurs pour les faire valoir dans leurs entreprises, puisqu’il n’y a que ces deux sortes de personnes qui puissent répondre du capital & payer l’intérêt : un argent prêté à des gens qui n’auroient ni fonds ni industrie, seroit un capital éteint, & non un capital employé. Si le propriétaire d’une terre de quatre cents mille francs en emprunte cent, son bien est chargé d’une rente qui diminue d’autant son revenu ; &, s’il vendoit son bien, sur les quatre cents mille francs qu’il recevroit, il en appartiendroit cent au prêteur. Le capital du prêteur forme-