Page:Éphémérides du citoyen - T1-2 - 1770.djvu/164

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roit donc, dans le calcul des richesses existantes, un double emploi avec une partie égale de la valeur de la terre. La terre vaut toujours quatre cents mille francs : quand le propriétaire a emprunté cents mille francs, cela ne fait pas cinq cents mille francs ; cela fait seulement que, sur les quatre cents mille, il en appartient cent mille au prêteur, & qu’il n’en appartient plus que trois cents à l’emprunteur.

Le même double emploi auroit lieu si l’on faisoit entrer dans le calcul total des capitaux l’argent prêté à un entrepreneur pour être employé aux avances de son entreprise ; car ce prêt n’augmente pas la somme totale des avances nécessaires à l’entreprise, il en résulte seulement que cette somme, & la partie des profits qui en représente l’intérêt, appartiennent au prêteur. Qu’un commerçant emploie dix mille francs de son bien dans son commerce & en