sur un autel en disant : « Je suis quitte, ô Hermès, de mon vœu ; car j’ai partagé avec toi le dehors et le dedans de ce que j’ai trouvé. »
Cette fable s’applique à l’avare qui, par cupidité, ruse même avec les dieux.
Un voyageur, ayant fait une longue route, et se trouvant recru de fatigue, se laissa tomber sur le bord d’un puits et s’endormit. Il allait à coup sûr tomber dedans, quand la Fortune, s’étant approchée de lui, l’éveilla et lui dit : « Hé, l’ami ! si tu étais tombé, ce n’est pas ton imprudence, c’est moi que tu en aurais accusée. »
C’est ainsi que beaucoup de gens, tombés dans le malheur par leur faute, en accusent les dieux.
Un jour les ânes excédés d’avoir toujours des fardeaux à porter et des fatigues à souffrir, envoyèrent des députés à Zeus, pour demander qu’il mît un terme à leurs travaux. Zeus, voulant leur montrer que la chose était impossible, leur dit qu’ils seraient délivrés de leur misère, quand ils auraient, en pissant, formé une rivière. Les ânes prirent au sérieux cette réponse, et depuis ce temps jusqu’à nos jours, quand ils voient quelque part de l’urine d’âne, ils s’arrêtent tout autour, eux aussi, pour pisser.
Cette fable montre qu’on ne peut rien changer à sa destinée.
Un homme qui avait dessein d’acheter un âne, le prit à