Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/103

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devant Dieu; car sans ombre d’autre examen, j’ai obligé les susdits à revenir immédiatement au service de ce brave homme.

Agréez, mon cher seigneur, mes salutations Les plus cordiales, et si vous daignez m’écrire à propos de cette affaire, je vais souhaiter de me susciter moi-même des accusateurs ou, ce qui est plus encore à ma portée, de faire fréquemment quelque faux pas.

Lettre 8

ENNODIUS A FIRMIN

Bien que Firmus soit son parent, Ennodius ne lui écrit qu’avec une certaine timidité et se montre soucieux de l’accueil que son style obtiendra auprès de ce fin lettré.

Le commerce littéraire offre des charmes lorsqu’un habile écrivain y fait briller l’éclat d’un style artistement limé et sait y contenir, en de savantes limites, l’abondance du discours. Quand par un travail opiniâtre il a ouvert une veine féconde d’éloquence, il s’agit de la capter habilement et de la distribuer à propos. Mais un style rude, qui révèle la pauvreté d’un génie étroit, incapable d’exposer avec ordre ses idées et dont l’élocution