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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/102

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pareille aventure même en comédie? Quel poète eut jamais conçu pareilles fables? Le Seigneur sait (puisse-t-il par votre secours, me venir en aide de sa main puissante) le Seigneur sait que j’étais absolument ignorant de toute cette machination. Il y a quelque temps deux esclaves, qui affirmaient être l’objet de violences de la part du susdit, vinrent, en vertu d’une citation publique, se mettre sons la protection de l’Eglise. Je me souviens avoir demandé avec prières que les volontés du défunt à leur égard fussent exécutées notre plaignant promit par de belles mais trompeuses paroles qu’il s’y tiendrait. Sur promesse, en présence du saint évêque votre père, qui les avait sous sa protection, et à la connaissance de la Cité, j’exhortai les deux esclaves à reprendre leur service. Qu’est-il arrivé dans la suite? Je l’ignore jusqu’au jour où je fus qualifié de détenteur du bien d’autrui. Tout ceci, mon accusateur lui-même l’atteste, et malgré tout je lui ai de l’obligation d’en avoir fourni la preuve en certaines lettres qui me sont précieuses, malgré qu’elles aient été pour moi le sujet d’une vive peine parce qu’on y paraissait mettre en doute mon entière soumission à votre décision. J’y trouve en effet que l’on s’est demandé si je me rendrais à votre arrêt dans le cas où je connaîtrais que vous l’avez rendu non sans quelque hésitation. Mais ni moi, ni votre Grandeur, ne serons de ce chef, coupables