Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/109

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En conséquence, redouble d’assiduité à l’étude, vise à la clarté dans tes discours, applique ton esprit à la lecture et que ton style s’épure par le commerce de ces nombreux auteurs. Ta plume écrit de beaux discours, mais j’aime mieux le solide; tu les pares de fleurs, mais je préfère les fruits.

Adieu, mon cher seigneur: reçois tout cela avec la même simplicité que je mets à te l’écrire et vois dans mes conseils le gage de mon affection. Sache-le bien, je communiquerai tes lettres à tous ceux de nos savants qui me les demanderont, et les incorrections échappées à mon ignorance seront relevées par ces maîtres dans l’art d’écrire. Apporte donc à tes écrits une laborieuse préparation; que ta gloire en son plein jour comble les vœux que dicte à mon cœur et l’estime que m’inspire ton vénérable père et l’affection que j’ai pour toi.

Lettre 11

ENNODIUS A CASTORIUS ET FLORUS

Il demande des lettres à ces deux nobles jeunes gens élèves de Faustus. Si ce Florus est le même que celui auquel est adressée la lettre II du même livre, ces deux lettres ne seraient pas de la même époque. La précédente s’adresse à un homme posé dont la situation est faite.

Je vous aime assez, je crois, pour avoir droit à la faveur de votre conversation et si vous avez vous-mêmes quelque affection pour moi, donnez m’en le témoignage dans vos lettres