Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/113

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Mon cher seigneur, aujourd’hui comme précédemment, je vous prie d’agréer l’hommage respectueux de mes salutations et j’espère que, sinon mon mérite, du moins mon importunité qui reste infatigable, vous fera ressouvenir de moi.

Lettre 13

ENNODIUS A AGAPIT

Agapit a été élevé à l’une des premières charges du palais de Ravenne: Ennodius l’en félicite tout en se plaignant que la mmée seule lui ait apporté cette heureuse nouvelle.

Il m’est vraiment pénible de voir que votre Grandeur, si fidèle à observer tout ce qui est juste, si attachée à ses amis, en soit venue à mon égard à ce degré d’oubli et d’insouciance qu’au mépris de l’affection que je lui porte et dont elle paraît ne plus se souvenir, elle laisse à la renommée le soin de m’apprendre vos heureux succès et votre avancement dans les honneurs, au lieu de m’en informer par une lettre qui m’eut comblé de joie. Où est ce temps où votre cœur s’épanchait en douces effusions et n’avait pas pour moi de secrets ? Où votre esprit, soucieux de faire plaisir à un ami, s’empressait de me communiquer ce qu’il pouvait trouver de plus propre à m’intéresser !