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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/130

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corde m’eut délivré de cette préoccupation, je me remis à mon travail habituel et cependant je ne retranchai rien de ma correspondance, même à l’égard d’un ami aussi éloigné. Tout en vous donnant des nouvelles de ma santé, laissez-moi vous faire part d’un chagrin qui me vient d’un profond ennui. L’état de mes yeux me cause de grandes inquiétudes, d’autant plus cuisantes que je me trouve en un lieu où arrive difficilement le messager duquel j’attends quelque consolation. Je n’ai d’autre ressource que de prier Dieu qu’il veuille bien épargner à son serviteur un plus long tourment et en rendant à mes yeux leur santé parfaite, mettre fin à mes angoisses.

Je vous salue, et tout en me déclarant votre humble serviteur, je vous en prie, maintenant que vous savez de quelles inquiétudes mon esprit est tourmenté, ne tardez pas à m’honorer d’une lettre, qui m’apporte la joie.

Lettre 22

ENNODIUS A OPILION

Il se plaint de son long silence.

Votre Grandeur avait commencé à rehausser ma petitesse de l’espoir inespéré d’être l’objet de ses faveurs et, fidèle aux