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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/133

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Mon cher Seigneur, je vous rends les devoirs de mes salutations et vous prie, si cette lettre vous trouve dans les bienveillantes dispositions que vous nourrissiez jadis à mon égard, de l’honorer d’une réponse, car à mon avis, les doubles liens du sang et de l’amitié qui existent entre nous, ne peuvent être rompus.

Lettre 24

ENNODIUS A ASTURIUS

Sénateur instruit, le parent d’Ennodius vivait retiré dans les gorges glacées des Alpes, où il disait se nourrir de glands. Ennodius lui fait observer qu’on en voit les preuves dans le style de ses lettres.

Dites-moi, je vous prie de quel droit, si avare quand il s’agit d’être agréable. Vous êtes si prodigue de vos plaintes et prétendez exiger de fréquentes lettres alors que vous n’écrivez pas vous-même; pourquoi toujours prêt à relever avec des yeux de vipère les peccadilles des autres, vous n’apportez aucun amendement à vos propres errements? Voici plusieurs années que vous avez fixé votre habitation auprès des Alpes, vous sénateur et savant. De là, chaque fois que vous élevez vos regards vers les montagnes couvertes de frimas, les neiges