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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/94

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de celui qui en est l’objet. Quel ne serait pas mon désir de voir mes vœux remplis, si l’énormité de mes péchés ne me défendait d’attendre du ciel une telle faveur et si je ne savais qu’il n’est pas donné à un homme d’avoir en un même instant tous ses souhaits accomplis ! Je crois cependant devoir compter au nombre des plus signalées faveurs de Notre Rédempteur que notre consul ait franchi le seuil de l’enfance décoré d’une auréole qui ne rayonne d’ordinaire qu’au front du vieillard. Mes espérances me font prévoir ce que nous devons attendre de ses travaux, puisque ces débuts jettent un tel éclat. Quels ne seront pas les accroissements de celui qui débute par les faisceaux ! Certes tout ce que la vieille renommée a pu chanter à la louange des anciens est largement dépassé. Ce que la vieillesse couronnée de cheveux blancs, ce qu’une vie entière passée à parcourir la laborieuse carrière des honneurs fait difficilement obtenir, ce que l’on ose à peine souhaiter pour ses vieux jours, notre cher adolescent l’a reçu comme un présent du ciel.

Je me plais à l’ajouter, l’excellente éducation qui lui fut donnée dès sa plus tendre enfance l’a rendu digne de ces faveurs, et il serait injuste d’attribuer uniquement à la bonne