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Page:Œuvres complètes de Saint Ennodius, évêque de Pavie, tome 1, 1906.djvu/93

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homme, puisque d’un mot il a le pouvoir de confirmer ou d’annuler les travaux des législateurs qui ont préparé les lois! Courage donc et que votre jeunesse brille ornée des plus éminentes vertus; vous avez su retrouver la trace presque effacée de votre glorieuse lignée, vous avez relevé les faisceaux de vos ancêtres; de ces haches puissantes vous avez tranché les obstacles qui pouvaient s’opposer à la marche ascendante de votre postérité dans la voie des honneurs.

Comme il est au-dessus des éloges décernés aux anciens qui durent leur noblesse aux inventions des écrivains et tirèrent tout leur mérite des charmes du style de leur historien! Il faut bien en effet que la pauvreté du sujet se compense par la richesse de la narration et que les artifices du style suppléent à ce qui manque. Pour ne point parler des Fabius, des Torquatus, des Camille, des Décius qu’il a surpassés, vous même, mon cher seigneur, qui l’emportez sur tous, vous même à mon avis, et cela de grand cœur, vous le cédez à la gloire de ses débuts. Vous avez marché sur les traces de vos glorieux ancêtres les Scipions, déjà plus grand qu’eux; vous les serriez de si près que vous n’avez cessé de partager leur heureuse fortune. Notre Aviénus encore si jeune va continuer à votre maison l’honneur des faisceaux et le rendre à la mienne.[1] Je rends grâces au ciel de cette élévation qui profite à nos deux familles et dont l’éclat trahit à tous les yeux la noble origine

  1. Cynégie, mère d’Aviénus, était cousine d’Ennodius.