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Se dérobe et je sais quel arbre va fleurir.
Veux-tu de l’aubépine ? Oh ! je voudrais t’offrir
Tout le printemps ! Pourtant, j’ai peur de vous. Vous êtes
Trop belle !
Oriane, coquette.
Vous trouvez !Silvère.
Oui, j’ai vu dans des fêtesParmi les rois vêtus d’argent et de satin
Une joyeuse reine au sourire enfantin.
Mais votre main est plus royale que la sienne.
Oriane.
Vraiment ?Silvère.
Et votre voix, blonde musicienne,A l’air de commander aux bois obéissants.
Venez plus près, parmi les lys. Oh ! je me sens
Défaillir doucement.
Pendant toute la scène, il n’a cessé de cueillir des fleurs. Il les apportait à Oriane. Oriane qui joue avec le cor y place les fleurs comme dans une urne. Au moment où Silvère l’attire vers lui, elle dépose nonchalamment le cor sur le banc de mousse.
Reste ainsi rapprochée.