Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/105

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Je rêve que la nuit divine s’est penchée
Sur moi comme une belle et pacifique sœur.

Doriette, sortant du buisson.
Va-t’en, il t’aime assez.
Oriane, à Doriette.
Va-t’en, il t’aime assez. Tout à l’heure.
À elle-même.

Va-t’en, il t’aime assez. Tout à l’heure. Ô douceur
Des paroles d’amour !

Silvère.
Des paroles d’amour ! Vois-tu, dans ton haleine

Je respire les fleurs absentes de la plaine.
Donne ta lèvre !

Oriane, se défendant mal.
Donne ta lèvre ! Non ! Non !
Doriette, sortant du buisson.
Donne ta lèvre ! Non ! Non ! N’est-ce pas encor

Le moment ?

Oriane, comme en extase.
Le moment ? Le moment ?