Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/106

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Doriette.
Le moment ? Le moment ? Allons, vite, le cor !
Silvère.
Ta chevelure blonde illumine et parfume

L’ombre douce et le soir voilé de claire brume.

Doriette.
Hâtons-nous !
Oriane, à Doriette.
Hâtons-nous !Un instant ! Aurais-tu peur ?
Elle rit. À elle-même.

Hâtons-nous ! Un instant ! Aurais-tu peur ? Je ris.
Mais mon cœur a tremblé comme un oiseau surpris.

Silvère, il se lève, va vers elle et l’enlace.
Je t’aime !
Doriette.
Je t’aime ! Sonne donc !
Oriane.
Je t’aime ! Sonne donc ! Soit ! Ma tâche est finie.
Avec une ironie affectée, elle se dégage.

Bonsoir, enfant ! Oui, j’ai laissé par ironie