Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/163

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LA CAPTIVE


J e ne sais pour quel superbe et inexpiable péché la froide princesse est captive dans la salle aux murs de cuivre. Immobile et comme enorgueillie par des regards d’invisibles foules, assise sur un trône, entre deux chimères d’or, elle s’est alanguie et sans doute elle contemple dans le miroir des murailles son insolente beauté.

Pourtant, voici qu’elle se lève, et, les yeux ardents encore de rêves que la veille n’a point