Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/166

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de visage, elle est — mieux qu’une sœur — pareille à la princesse. D’ailleurs elle est bonne et douce, et parle un rauque langage d’Orient, qui fait ressembler les paroles d’amitié à des râles de colombe.

Mais dans la beauté de l’envoyée la captive ne retrouve que sa beauté, et les paroles consolatrices ne la font songer qu’à sa propre voix. Et c’est pourquoi la princesse douloureuse chasse avec colère la belle esclave aimante, plus cruelle que les miroirs.

1886.