Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/167

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MIRACLES


C est dans une ville ancienne et riche, au bord d’un Océan céruléen, dans une ville étrange où parmi les obélisques et les pylônes, grouillent et grondent des machines. Du haut d’une longue terrasse de marbre, le poète Azahel contemple dans le port un fourmillement de voiles ambitieuses. Dans le crépuscule heureux, sous le ciel vibrant de vols d’hirondelles, il songe à l’inutilité des heures.

Mais il sait qu’en cette cité où vivent des