Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/171

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oiseau de nuit qu’épouvantent des flambeaux. Et c’est seulement lorsqu’il est revenu sur la paisible terrasse de marbre qu’il ose tourner ses regards vers le port hanté de prodiges.

En ce moment une lumière mystérieuse brille du côté de l’Orient. Sur l’Océan aplani le grand vieillard biblique passe avec tranquillité, et des reflets d’étoiles dans l’eau font à sa route une double bordure de diamants. Maintenant Azahel voudrait se lever et s’en aller aussi sur les vagues miraculeuses. Mais il se sent si lourd de raison qu’il ne peut même pas lever ses mains honteuses vers l’Envoyé qui s’en revient.

1886.