Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/178

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A u coin du boulevard de Clichy, un marché en plein air. Il fait froid ; pas de beaux fruits éclatants, rien que des choses ternes, grises, vilaines ; des poissons, des herbes tristes. J’aime à traverser cette cohue. Il s’y rencontre d’étranges et sinistres figures. Les femmes qui vendent, vieilles, énormes, ventrues, sont plutôt grotesques. Mais il y a de vieux hommes douloureux qui offrent leurs marchandises avec tant de tristesse ; ils sont d’une couleur ter-