Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LA PEUR DU MIRACLE
I
vec des gestes las, dans la chambre
saccagée, encombrée de malles
et de caisses, Pierre Ruimond
s’habilla. Les rideaux de la fenêtre
écartés, il regarda dehors, tristement, hochant
la tête en une rêverie de regret.
Dehors s’étendait une claire avenue paisible dont les marronniers pavoisés de grappes frissonnaient au vent de printemps. Du ciel parisien délicat et pâle, tombait une lumière