Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/82

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« Et vaincu je bénis les ennemis immondes,
Puisque aux appels de leurs clairons retentissants
Un éphèbe surgit à l’orient des mondes,
Qui sacrera leur roi par les rhythmes puissants. »

Il parle ainsi, tendant sans haine des mains calmes ;
Et dans les champs, émus d’un frisson de réveil,
Parmi les gerbes d’or et les tranquilles palmes,
Ces brutes, dieux nouveaux, marchent vers le soleil.

Avril 1888.