Page:Œuvres d’Éphraïm Mikhaël (Lemerre, 1890).djvu/88

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Joyeuses d’insulter des neiges lumineuses,
Elles mordent sa gorge avec férocité ;
On voit briller au fond des prunelles haineuses
L’orgueil mystérieux de souiller la beauté.

Et toutes, emplissant de sables et d’ordures
La bouche qui savait les mots mélodieux,
Sur la divine morte avec leurs mains impures
Se vengent de l’amour, des rêves et des dieux.

Août 1888.