Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/374

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3o8 ŒUVRES

Si j'avois eu assez de loisir et de commodité, ie les aurois mesurées avec plus de précision, et j'aurois mesme marqué des endroits en la montagne de cent en cent toises, en chacun desquels j'aurois fait l'expérience, et marqué les différences qui se seroient trouvées à la hauteur du vif- argent en chacune de ces stations, pour vous donner au juste la différence qu'auroient produit les premières cent toises, celle qu'auroient donné les secondes cent toises, et ainsi des autres ; ce qui pourroit servir pour en dresser une table, dans la continuation de laquelle ceux qui vou- droient se donner la peine de le faire pourroient peut estre arriver à la parfaitte cognoissance de la juste gran- deur du diamètre de toute la sphère de l'air.

Je ne désespère pas de vous envoyer quelque jour ces différences de cent en cent toises, autant pour nostre satis- faction que pour l'utilité que le public en pourra recevoir.

Si vous trouvez quelques obscuritez dans ce récit, je pourray vous en esclaircir de vive voix dans peu de jours, estant sur le point de faire un petit voyage à Paris \ où je vous asseureray que je suis. Monsieur,

Votre tres-humble et tres-affectionné serviteur,

Perter. De Clermont le 32 Septembre 2, 16/48.

��1 , Peut-être est à ce voyage que Perler alla chercher Gilberte Pe- rler et sa toute jeune fille ; à la fin de i648, Etienne Pascal ayant quitté Rouen, toute la famille Perier se trouva réunie à Clermont. (^Vide supra, t. I, p. 82.)

2. L'original de la Bibliothèque Nationale porte par erreur : Novem- bre, avec correction manuscrite dans l'exemplaire de la Bibliothèque Nationale. Les exemplaires de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, Res. k°j V 65, et de la Bibliothèque de l'A rsenal, 8888 ter Se. A. portent, imprimée sur un papillon, la ligne corrigée.

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