Page:Œuvres de Blaise Pascal, XI.djvu/304

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IV[1]

Explication de ce passage du chap. 11. de la session 6 : Que les Commandemens ne sont pas impossibles aux Justes.

Le sens de ces paroles, Que les Commandemens ne sont pas impossibles aux Justes, est tellement clair qu’il est étrange qu’on entreprenne de l’eclaircir exprés. On voit assez qu’il signifie qu’il n’est pas impossible que les Justes n’observent les Commandemens, c’est-à-dire qu’il n’est pas impossible que les Justes ne fassent de bonnes œuvres, pour le dire en d’autres termes, comme fait le mesme Concile dans le mesme chapitre.

Mais, comme il se trouve aujourd’huy des personnes qui refusent ce sens tout naturel et véritablement propre pour luy donner celuy-cy, Que les Commandemens sont toujours possibles à tous les Justes, de ce pouvoir prochain et auquel il ne manque rien de la part de Dieu pour agir, en quoy ils ajoustent à la décision du Concile, ou le terme de toujours comme font la plupart, ou le sens de ce terme,

  1. Ms. 12448, fos 655 à 661, publié par Bossut, dans la Dissertation, pp. 485 à 493.