Page:Œuvres de Blaise Pascal, XII.djvu/60

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fragments autographes, avec quelques lignes de compte, et un bout de lettre, qui y ont été joints en 1864.

Entre 1662 et 1711 bien des fragments avaient été égarés ou dispersés, comme en fait foi la comparaison du recueil original avec les Copies ; en particulier la plupart des fragments utilisés par Mme Périer dans la Vie de son frère n’ont pas été conservés dans l’autographe[1]. Par contre, des pages entières, soit des notes pour les Provinciales, soit des méditations comme le Mystère de Jésus, n’ont pas été reproduites dans les Copies et sont pour la plupart demeurées inédites jusqu’à l’édition de Faugère[2].

Le recueil original lui-même est loin d’être un recueil entièrement autographe. Manifestement un grand nombre de fragments qui sont épars à travers les différentes par ties du recueil, depuis la page 19 jusqu’à la page 485, sont dictés à un domestique (quelques-uns peut-être à un enfant, le jeune Louis Périer, dont Biaise Pascal avait commencé l’éducation). L’écriture est gauche, l’ortho graphe déplorable ; un mot comme chanchelier (fr. 189) ferait même soupçonner une origine clermon taise. Dans un même fragment il arrive que la main étrangère alterne avec celle de Pascal (ex : fr. 82 et fr. 139) ; le fragment 69, page 23 du manuscrit, n’a qu’une ligne ; il est moitié écrit, moitié dicté par Pascal. À cette écriture familière se joint l’écriture de Mme Périer pour une série de fragments, en particulier pour un fragment sur les mi racles qui est postérieur, de quelques jours seule ment selon toute vraisemblance, au 19 février 1660 (fr. 817). Le fr. 626 doit avoir été transcrit par Nicole (p. 491). Au fr. 1 sur l’esprit géométrique, on trouve en-

  1. Voir aux pièces justificatives la Table de concordance, p. ccii et cciii.
  2. Cf. ibid, p. cclxxvi sqq.