Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/103

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

contré comme Diomedès un autre Alexandre, il fût rentré dans le droit chemin (xvii-xxi). — Il regrette alors d’avoir si mal employé sa jeunesse (xxii). — Elle s’en est allée, il reste seul et se trouve désavoué jusque dans le sein de sa famille, parce qu’il est pauvre, assure-t-il (xxiii). — Il se défend d’avoir gaspillé son argent dans les plaisirs et dans la bonne chère (xxiv). — Il reconnaît qu’il a aimé, et il ajoute qu’il aimerait bien encore ; mais cela, c’est affaire à ceux qui ont le ventre plein, car la danse vient de la panse (xxv). — Hé ! s’il avait étudié au temps de sa jeunesse folle et mené une bonne conduite, il serait dans une tout autre situation aujourd’hui (xxvi). — Aussi, pourquoi l’Ecclésiaste a-t-il dit : « Amuse-toi en ta jeunesse…… » (xxvii). — Il se rappelle alors les paroles de Job comparant la rapidité de la vie aux fils saillant de la toile et que le tisserand brûle soudain d’une paille enflammée (xxviii). — Il songe à ses amis de plaisir, les gracieux galants qu’il fréquentait autrefois : les uns sont morts et couchés dans la tombe ; quant à ceux qui restent, Dieu les veuille sauver ! (xxix). — Parmi ces derniers, les uns sont seigneurs et maîtres, les autres mendient tout nus, d’autres enfin sont entres en cloître (xxx). — Pour les premiers, rien à dire ; pour les autres, comme lui, que Dieu leur fasse don de patience ; quant aux derniers, ceux-là boivent et mangent à souhait ! (xxxi). — Et Villon d’énumérer toutes les bonnes choses qu’ils s’ingurgitent (xxxii). — Mais quoi ! dit-il, tout cela est du bavardage ; cela ne me regarde pas (xxxiii). — Parlons d’autre chose, c’est le propre de la pauvreté d’être acerbe en ses discours (xxxiv). — Le poète s’étend sur sa pauvreté et sur celle des siens (xxxv). — Après tout, ne vaut-il pas mieux vivre pauvre sous gros bureau, qu’avoir été seigneur comme Jacques Cœur, et pourrir sous riche tombeau ? (xxxvi). — Qu’avoir été seigneur ! quelle vanité (xxxvii). — Je ne suis pas fils d’ange portant diadème, poursuit-il, mon père est mort, ma mère mourra et je ne tarderai pas à la suivre (xxxviii). — Et il en sera de même des pauvres et des riches, des sages et des fous, des nobles et des vilains… Mort saisit tout sans exception (xxxix). — Effets de la Mort qui atteint même le corps féminin (xl-xli). — (Ces réflexions amènent naturellement les trois ballades [des dames du temps jadis], [des seigneurs] et celle, en vieux français, où triomphe la Mort). — Puisque pape, rois, fils de rois sont morts, je ne mourrais pas (dit Villon), moi, pauvre mercerot de Rennes que je suis ? (xlii). — Rien de durable ici-bas ; aussi console-toi, pauvre vieillard (xliii). — Bon à rien, méprisé, ce dernier se tuerait, et quelquefois le fait-il (xliv-xlv). — De même ces pauvres vieilles, qui ne voient pas sans dépit ces