Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/310

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294 FRANÇOIS VILLON

Tous mes membres ou il y a reproche,

En son endroit ung chascun die ainsy :

« Souvrainc Court, par qui sommes icy, 5

Vous nous avez gardé de desconfire.

Or la langue seule ne peut souffire

A vous rendre souffisantes louenges ;

Si parlons tous, fille du souvrain Sire,

Mères des bons et saur des benois anges !» 10

Cuer, fendez vous, ou percez d'une broche.

Et ne soyez, au moins, plus endurcy

Qu'au désert fut la forte bise roche

Dont le peuple des Juifs fut adoulcy :

Fondez lermes et venez a mcrcy ; 15

Comme humble cuer qui tendrement souspire,

Louez la Court, conjointe au Saint Empire,

L'eur des Françoys, le confort des estranges,

Procréée lassus ou ciel empire,

Mère des bons et seur des benois anges ! 20

Et vous, mes dens, chascune si s'esloche ;

Saillez avant, rendez toutes mercy

Plus hautement qu'orgue, trompe, ne cloche,

Et de maschier n'ayez ores soulcy ;

Considérez que je feusse transy, 25

relâche F; La requeste que bailla ledit Villon a mes seigneurs de Par- lement IR. — C'est le titre ahréi^è de F qui a cté suivi ici.

I. — I. oreille IP. — 4. endroit chascune IPR. — 5. souveraine FIJPR. — 6. desconfort P. — 7. Or ne la F; langue seule ne peut suffire /. — 9. Si prie pour vous mère IP. — seurs P.

II. — 13. fut luatique dans P . — 16. Homme humble IR. — 19. Com- munément qu'a bon droit on peult dire P ; Preciee lassus IR.

III. — 22. ou cloche R. — 27. Et vil mon corps ou s'il estre par cv

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