Page:Œuvres de François Villon Thuasne 1923.djvu/53

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^'OTICE BIOGRAPHiaUE 37

avait déclaré s'appeler « Michel Mouton «. Même remarque pour les « dix-neuf ans ou environ « : Villon en avait vinat-quatre, vingt-six si l'on s'en rapporte à sa supplique relative à l'affaire Sermoise. Pour ce qui est du vol, il montait à trois cent vingts écus d'or(soit 23, 500 francs envi- ron de notre monnaie) dont cent vingts àDes Prés etdeux cents à Le Glay : or, ledit Jehan des Loges avait désinté- ressé le sieur Le Glay et s'apprêtait à en faire autant pour Des Prés : il fallait donc que le pauvre petit mercier eut de bien sérieux répondants pour pouvoir rembourser une pareille somme qu'il avait dû plus ou moins écorner. Ne serait-ce pas son oncle, le religieux d'une abbaye d Angers, oui se serait porté caution pour son neveu ou bien, hypo- thèse tout aussi plausible, Villon n'aurait-il pas trouve des répondants autrement moins honorables dans des compa- onons coquillards, véritable franc-maçonnerie du crime, qui sillonnaient à ce même moment les routes de Lr an ce, en particulier le Dijonnais, et à laquelle il était affilie ? Le

I Sur les Coquillards, cf. Schwob, Réd. et Notes, p. 65 et suiv. ; sur le texte complet du procès avec commentaire, Sainéat. Les sources de ar,otancien i?.ns, 19-), t- L P- 87 et suiv. ; et Champion, F. V^non t if p 65 et suiv., etc. - a^aot à l'affiliation de Villon a la bande des Coquillards, la chose, est à peu près certaine, bien que son nom ne figure pas sur la liste qui nous est parvenue : mais le nom de son an 1 in^me Régnier de Montigny, y coudoie celui ^e Christophe Tu^, tavernier de Paris, et parent - selon toute apparence - de Robin lur- gis, le tenancier de /a Po.«».-J.-P/h. auant à Colinde Cayeux sonsur^ lom « de l'Escalier « ne laisse pas de doute sur son affiliation a la société des Coquillards. Ces trois individus devaient finir par h "-'" ^u bour reau : Christophe Turgis était bouilli dans une cuve d huile bouillante, comme faux monnayeur, le 17 décembre 1456; Montigny était pendu au aibet le 7 septembre i457> et Colin de Cayeux « pendu et estrangle » L .fse tembre'uôo. Quant à l'affiliation de Villon aux CoquiUard on a, en dehors de ses ballades en jargon, une sorte d aveu implicite dans ce vers :

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