Page:Œuvres de Louise Ackermann.djvu/27

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Ta mère en gémissant te donna la naissance :
Tu fus le fils de ses douleurs ;
Et tu saluas l’existence
Par des cris aigus et des pleurs.

et se termine par ces vers :

Sous le poids de ces maux son corps usé succombe,
Et, goûtant de la nuit le calme avant-coureur,
Ton œil se ferme enfin du sommeil de la tombe :
Réjouis-toi, vieillard, c’est ton premier bonheur.

Ce dernier trait prouve suffisamment que mon pessimisme n’avait pas attendu Schopenhauer pour se déclarer.

Paris, mai 1877.