ais il ne doit pas vous échapper que, par la
bouche elle-même, les réservoirs, instruments
et émonctoires peuvent être corrompus, Soit
par l’air, par la nourriture, la boisson et autres choses
de ce genre ; de la manière suivante : l’Air que nous
aspirons n’est pas sans contenir un venin auquel
nous sommes principalement soumis. Il faut également
tenir compte de la quantité de nourriture et de
boisson et de la mauvaise qualité de celle-ci, qui discorde
avec les instruments du corps, ce par quoi
les organes sont violemment brisés, de telle sorte
qu’en ce cas l’Alchimiste est manifestement troublé
en ses opérations, d’où il en résulte : Digestion, Putréfaction
et Corruption. Et telle la propriété du poison
de la chose que l’homme absorbe, telle la nature que
revêt (induit) le ventricule et avec lui tous les autres
organes du corps. Et celle-ci devient ensuite la mère
des maladies de ce même corps. Car vous devez
vous, médecins, comprendre qu’il n’y a qu’un seul
poison (et non plusieurs), qui apparaît comme la
mère des maladies ; par exemple, si vous mangez de
la chair, des légumes (olus, (), de la purée
(puls), des épices (aromate), et que, de ces aliments,
la corruption soit engendrée dans le ventre,
alors la cause de cette corruption n’est pas dans
chacune de ces nourritures ; mais, de toutes celles-ci,
provient un seul et même poison, soit des
légumes, de la chair, de la purée ou des épices. Et
sachez que c’est ici le lieu d’un très grand arcane.
Si vous connaissez parfaitement ceci, c’est-à-dire quel