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DE L’ENTITÉ DU POISON

de la peau est du mercure résolu. Ce qui est excrété par les narines est du soufre blanc. Par les oreilles, l’arsenic est rejeté. Par les yeux, le soufre. Par la vessie, la résolution du sel ; par l’anus, le soufre putréfié. Et bien que votre raison demande à connaitre sous quelles forme et apparence chacun peut être éprouvé (probari, , estimé), notre présente Parenthèse ne l’entreprend pas. Mais au livre De humana constructione, vous puiserez les fondements de la Philosophie qu’il est nécessaire aux médecins de connaître, de même que vous y trouverez, abondamment énumérés (comme la lecture vous le prouvera), les remèdes exigés par les nombreuses causes qui proviennent de la putréfaction. Et vous y trouverez également comment le poison se cache sous les aliments.

CHAPITRE XIII



Nous allons placer sous vos yeux un exemple par lequel vous comprendrez rapidement comment le poison se trouve sous l’aliment, et comment la condition de chaque chose, parfaite en soi, devient vénéneuse pour les hommes ou les animaux qui s’en servent. Voici ce que nous proposons. Le bœuf, avec sa parure (ornatus), se suffit à lui-même selon la nécessité de sa modalité de formation (conditus, ) ; sa peau suffit aux accidenis de !a chair ; ses émonctoires à l’Alchimiste. Mais cet exemple ne vous paraîtra pas se rapporter au sujet traité. Nous en donnerons un autre. Le bœuf a été créé avec la forme qu’il possède, pour sa nécessité propre, puis