Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/116

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
80
PARACELSE

corps n’ont besoin d’aucun aliment étranger[1]. Car le corps leur fournit les aliments provenant de lui-même. Vous devez aussi remarquer ici qu’il y a seulement quatre membres qui nourrissent le corps ; tous les autres sont des Planètes et n’ont besoin d’aucun aliment, pas plus que le firmament iui-même. Car le corps est double : firmamentel et terrestre. Je vous dis aussi que l’homme est composé de deux créatures, savoir, l’ensemble des choses qui nourrissent, et l’ensemble des choses à nourrir ou nécessiteuses.

CHAPITRE III


Et maintenant rappelons que, dans le corps, il DE existe quelque chose qui n’a pas besoin de nourriture externe, et sachez que c’est le firmament du corps. Car, de même que le ciel vit dans son firmament sans aucun aliment, de même le firmament corporel se soutient par lui-même (se habet, ). Le corps, qui est à la similitude de la terre, fournit de lui-même l’aliment aux quatre membres. Ceux-ci se nourrissent eux-mêmes[2] sans

  1. Cette théorie souffre explication : les aliments sont élaborés au sein de la terre : ils subissent dans ie sein du microcosme une nouvelle élaboration qui les transforme en un aliment très pur, le chyle, et c’est de cet aliment seul que se nourrissent les membres, et non pas de l’aliment tel que le produit le macrocosme. Or, l’opération produite par l’estomac est analogue à celle que produit la terre.
  2. Dieselbigen neeren sich dieselbigen.