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DE L’ENTITÉ SPIRITUELLE

voluntate, ) cette volonté, en moi, est une certaine création en esprit, de telle sorie que mon esprit, à cause de ma volonté, lutte (satagat, ) contre l’esprit de celui que je désire blesser, et non contre son corps ; mais contre son esprit seulement, que je blesse, en effet. Cet esprit souffre et est attaqué dans le corps ; et dans le corps il ressent une peine (damnum, ,) ; et ceci n’est ni hors du corps, ni dans le corps matériellement ; mais c’est l’esprit qui accomplit tout ceci. Mais, pendant ce temps, intervient entre ces deux esprits une lutte acharnée ; celui qui vainc reste maître de la situation. Si c’est mon adversaire qui succombe, la cause en est qu’il n’a pas apporté, comme moi, la même ardeur d’âme et la même véhémence. Que si, au contraire, par un embrasement de l’esprit, il eût été plus ardent contre moi, je serais tombé et il eût vaincu. D’après ce principe de la lutte établie des esprits, vous devez comprendre que, par ces combats, des plaies et autres maladies semblables, non corporelles, sont engendrées. Cependant des maux corporels sont ainsi engendrés par les esprits, de telle sorte qu’ils commencent des maladies survenant corporellement, suivant leur substance, et qui se continuent et se terminent dans le corps, comme on le verra au livre De l’origine des maladies.

CHAPITRE VII


Pour une plus parfaite compréhension de ceci, recevez quelques exemples par lesquels, ce en quoi nous vous satisferons, nous déterminerons ce qu’est cette Entité spirituelle. Voici le premier.