onsidérez ceci au sujet des images de cire[1].
Si, dans ma volonté, je suis embrasé de haine
contre quelqu’un, alors, ilest nécessaire que
celle-ci soit accomplie par un intermédiaire qui est le
corps. Mais il est possible aussi que mon esprit, sans
l’auxiliaire du corps, en perfore un autre de mon glaive
ou le blesse, et ceci par l’effet de mon ardent désir.
Ainsi il peut se faire que, par ma volonté, j’enferme de
force (compellam, ) l’esprit de mon adversaire
dans une image, et que je le reproduise en cire, à mon
gré, ou distors ou contrefait. Et bien que beaucoup
d’autres causes aussi puissent être alléguées ici, cependant
la nécessité n’exige pas d’y avoir recours dans
l’Entité ; car la philosophie démontre toutes ces choses
le plus clairement. Vous devez savoir et retenir que
l’opération de la volonté est d’une grande importance
en médecine. Car celui qui, en lui-même, ne veut pas
le bien, mais s’attache à la haine, peut faire qu’il lui
advienne, en lui-même, ce qu’il a souhaité de mauvais
(imprecatur, ). Car la malédiction existe
par la permission de l’esprit. Et il peut advenir que,
par ce moyen, les images soient converties maléfquement
en maladies () comme en fièvres, épilepsies, apoplexies et
autres semblables, si ces images ont été préparées Je
la manière susdite. Ne plaisantez pas avec ceci, ô médecins !
Car il faut que vous connaissiez la force de
la volonté, sans en excepter la plus minime partie. La
volonté est génitrice des esprits de ce genre, avec
- ↑ Paracelse expose ici la théorie de l’envoûtement.