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LIBER PARAMIRUM

lesquels l’esprit raisonnable (rationalis, ) n’a rien de commun[1]. Ce genre d’opération a lieu beaucoup plus facilement encore dans les bestiaux que dans les hommes. Car l’esprit de l’homme vaut[2] beaucoup plus que l’esprit des bêtes. Vous trouverez tout ceci beaucoup plus clairement exposé au livre des Esprits et de la Génération des Esprits.

CHAPITRE IX


De même, au sujet des Caractères[3], tenez pour certain que le voleur est contraint de revenir au lieu d’où il s’est enfui, parce qu’il est frappé de coups (cœdatur, ) de la même manière, même s’il est éloigné de plusieurs milles[4]. Notez la cause de ceci, qui est le fondement de l’Entité spirituelle. Si quelqu’un façonne une figure semblable à l’homme (que l’on veut blesser) et la peint sur un mur, il est certain que toutes les piqûres, plaies et blessures faites à l’image, sont infligées à celui-là même au nom duquel l’effigie a été peinte, comme on le fait pour le larron ci-dessus ; et c’est par cette puissance que l’esprit du voleur est attiré dans cette figure, par la volonté de l’esprit de celui qui l’a contraint

  1. C’est-à-dire la partie immatérielle de l’individu, mens, qui est engendrée avec lui.
  2. Der weret sich (?) le latin a traduit : remittitur (?) et resistit multo potentius.
  3. Characteres, pantacles.
  4. Une phrase explicative est omise dans le texte, qui doit indiquer qu’on frappe le larron en effigie pour le contraindre à revenir.