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LIBER PARAMIRUM

païenne. Ceci nous sera facilement permis, et sans aucun outrage pour la confession chrétienne[1], parce que l’usage païen (ritus Ethnicus) procède d’elle et pour elle[2], comme cela a été d’ailleurs prédestiné par Dieu. Et bien que les maladies elles-mêmes naissent aussi de la nature selon les quatre Entités susdites ; cependant, il sera bon de rechercher nos guérisons de celles-ci par la foi, et non de les attendre de la nature. C’est ce que ce cinquième livre de Ia pratique vous enseignera parfaitement. C’est pourquoi nous ne craindrons pas d’énumérer les quatre Entités, bien qu’elles soient paiennes. Vous devez cependant tirer le fondement vrai et intégral de la curation, du cinquième livre dans lequel la médecine naturelle (genuina, ) est exposée. Quant aux autres livres de la pratique, nous les composons, non pour les chrétiens, mais pour les paiens. Car nous nous empressons de propager parmi tous les hommes les fondements de la médecine. Nous donnons aux Turcs la partie qui leur convient ; une autre aux Sarrasins ; aux Chrétiens la leur ; aux Juifs également, comme le manifesteront ces livres.

CHAPITRE II


En parlant de tout ceci aux hommes chrétiens, nous voulons qu’ils soient avertis, afin qu’ils considèrent attentivement cette cinquième Pa-

  1. L’allemand dit : pour notre foi.
  2. L’allemand dit au contraire : nach der Natur.