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DE L’ENTITÉ DE DIEU

renthèse, de laquelle ils apprendront comment toutes les maladies doivent être, tant recherchées que guéries, d’après ce point de direction. C’est-à-dire de cette manière. Il est connu de vous que c’est de Dieu, et non des hommes, que nous sont envoyées la santé comme les maladies. Or, vous devez disposer celles-ci en deux catégories, savoir celle de la nature, et celle du châtiment (flagellum). Les maladies provenant de la nature sont comprises dans les entités première, deuxième, troisième et quatrième. Les maladies provenant du châtiment sont dans la cinquième. Au sujet de cette dernière, il faut remarquer que Dieu a mis en nous (prœfixisse, ) une peine, un exemple et une conscience dans les maladies, afin que, par celles-ci, nous comprenions que toutes les choses qui nous appartiennent ne sont rien, et qu’en nulle science nous n’avons de fondement solide, ni ne connaissons la vérité. Au contraire, notre faiblesse se manifeste partout, et il nous est impossible d’ignorer ce qui est de nous. Or, pour en venir à ce qui nous occupe, il faut savoir que Dieu donne, et la santé et les maladies, et qu’il montre en même temps les remèdes qui doivent être appliqués à celles-ci. Quant à savoir comment toutes ces choses peuvent être connues en médecine, croyez-moi, toutes ces choses ont été constituées et prédestinées sur un point de notre explication ; et ce point c’est le temps. De ceci, remarquez qu’il est nécessaire que toutes les maladies soient guéries à l’heure propice du temps (temporis commoda hora, ) et non à notre jugement et à notre guise. Que ce soit donc résumé dans le principe suivant : que nul médecin ne peut connaître le terme de la santé. Car celui-ci est dans la main de