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PARACELSE

devez retenir qu’il faut que vous ayez Dieu pour médecin suprême. Celui-ci est l’altissime et non l’infime ; il est le puissant et le tout-puissant sans qui rien n’existe. Les païens et les infidèles invoquent les hommes à leur aide. Vous, au contraire, criez vers Dieu (ad Deum vociferamini). Lui seul vous enverra immédiatement, opportunément, votre guérisseur, que ce soit un saint, un médecin, ou tout autre.

CHAPITRE VI


Puisque nous avons déjà démontré que c’est Dieu qui accorde à la fois la santé et les maladies, nous ne ferons pas mention ici de la santé a recouvrer. Car cette partie du cinquième livre de la pratique n’est pas l’endroit propice pour traiter de ceci. Nous expliquerons plutôt ici comment l’Entité de Dieu a la puissance d’affliger de maladies tous les hommes, sauf ce qui provient du mouvement et de l’ordre de la nature, comme nous l’avons enseigné dans les quatre Entités précédentes. Nous vous préfigurerons ceci de cette manière par ces brèves paroles. Ne savez-vous pas que, dans ce monde, l’homme a été soumis à Dieu avec toutes les créatures. Donc de ceci vous devez reconnaître que Dieu est celui qui rend les êtres créés heureux ou malheureux (fortunat aut infortunat, ). Remarquez ensuite que deux peines géminées sont dans la main de Dieu : l’une qui concerne la vie, l’autre la mort. De quelles causes proviennent celles-ci, nous l’expliquerons ailleurs. La peine qui suit la mort sera omise ici. Celle qui est infligée dans la vie, au con-