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DE L’ENTITÉ DE DIEU

CHAPITRE V


Vous devez savoir qu’au temps d’Hippocrate, de Rhasis, de Galien, etc., des cures extrêmement heureuses et parfaites ont eu lieu. La cause en est que les purgatoires, en ces siècles, étaient fort minimes. Mais depuis et ensuite, comme les maux augmentèrent en proportion considérable, et chaque jour de plus en plus, les guérisons furent rendues inefficaces. Et c’est pour cette raison qu’elles n’ont jamais été aussi mauvaises qu’aujourd’hui dans le monde médical. Car le purgatoire est trop violent pour être calmé (sopiri, ) par aucun médecin. De sorte que, si les médecins d’autrefois sortaient de Ja tombe pour revenir parmi nous, tout leur art serait vraiment aveugle et nul. Ceci est absolument vrai, car un châtiment s’y est ajouté. C’est pourquoi nous employons, dans ce traité, le style chrétien, par lequel nous conduisons à l’intellection vraie, à savoir que toutes les maladies sont des fléaux, des exemples, indices ou commonéfactions, ce pourquoi Dieu nous les enlève par la foi, chrétiennement et non à la façon paienne par des médecines, mais vraiment dans le Christ. Car le malade qui place son espoir dans la médecine n’est point du tout chrétien. Il advient, au contraire, que celui qui croit en Dieu, celui qui confie à Dieu le moyen par lequel il recherche la guérison, celui-là est vraiment chrétien, que cette guérison s’accomplisse miraculeusement, soit par les Saints, soit par son industrie propre, soit par les médecins, soit par les bonnes femmes (anus, ). Or, vous autres, chrétiens, vous