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DE L’ENTITÉ DE DIEU

bon médecin, qui guérit beaucoup de malades, peut, à bon droit, publier sa félicité, plutôt que celle qui nourrit un mauvais médecin. Et nous entendons ceci également des médecins hiératiques (de medicis sanctis, ) que nous n’entendons nullement exclure ici.

CHAPITRE VIII


Si vous désirez savoir pourquoi Dieu a créé la médecine et le médecin, quoiqu’il guérisse (medicetur)[1] lui-même, et pourquoi il opère par le mécecin et ne guérit pas par lui-même sans l’aide du médecin, remarquez, pour l’explication de ceci, qu’il est dans les arcanes de Dieu de ne pas vouloir que le malade sache que Dieu est médecin ; mais afin que l’art et la pratique poursuivent leurs progrès et que l’homme ressente son aide, non seulement dans les miracles, mais la reconnaisse également dans les créatures de Dieu qui guérissent par l’artifice de la médecine, tout ceci par sa permission et au temps déterminé, comme nous l’avons rapporté plus haut.

Comprenez ensuite que les causes des maladies qui proviennent de la puissance divine, c’est-à-dire de son Entité, ne peuvent pas être scrutées de façon à savoir par qui, ou de quelle manière elles sont infligées, comme on peut le connaître fondamentalement dans les quatre autres Entités. On peut donner

  1. Quoiqu’il soit le médecin lui-même, dit l’allemand : dieweil und er der Artzt ist.