Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
167
LIBER PARAMIRUM

CHAPITRE III


Mais tout ceci nécessite une explication plus dé-ANA taillée, parce que les maladies ont été formées de cette manière, et ainsi doivent être connues selon la nature virile (viriliter, ). Voici donc ce qui est : Le Soufre est une humeur. Le Mercure est une humeur. Le Sel est une humeur. Ainsi elles sont trois. Et ces trois humeurs, en vérité, sont des corps. Le corps est ici une humeur et non une chose pérégrine. Le corps est ceci même que le médecin doit traiter. Et bien que tu veuilles prétendre que l’humeur est la cause qui engendre la maladie, ceci nous ne le concéderons pas du tout. Car l’humeur n’engendre aucun mal. Ce qui engendre la maladie est autre chose, savoir l’Entité substantielle, Ens substantiale. De plus, il est nécessaire que, quelles que soient les maladies qu’elle provoque, elle soit masculine ou virile () de la totalité du limbe astral, quoique cependant l’humeur, comme on le sait, n’a rien en soi qui provienne des astres. Donc elle ne peut engendrer aucune maladie. C’est pourquoi la maladie doit être très justement nommée d’un nom masculin[1], à cause de la nature masculine qu’elle détermine et imprime. Remarquez donc maintenant quelles sont ces trois choses qui sont appelées ici causes et géniteurs des maladies.

  1. Cette remarque n’est justifiée que dans le latin où le mot morbus est masculin, et non en sllemand, où Krankheit est féminin. Ce passage est un de ceux qui infirment l’opinion des détracteurs de Paracelse, qui l’ont représenté comme ignorant la langue latine.