ais tout ceci nécessite une explication plus dé-ANA
taillée, parce que les maladies ont été formées
de cette manière, et ainsi doivent être connues selon la
nature virile (viriliter, ). Voici donc ce qui est :
Le Soufre est une humeur. Le Mercure est une humeur.
Le Sel est une humeur. Ainsi elles sont trois.
Et ces trois humeurs, en vérité, sont des corps. Le
corps est ici une humeur et non une chose pérégrine.
Le corps est ceci même que le médecin doit
traiter. Et bien que tu veuilles prétendre que l’humeur
est la cause qui engendre la maladie, ceci nous
ne le concéderons pas du tout. Car l’humeur n’engendre
aucun mal. Ce qui engendre la maladie est
autre chose, savoir l’Entité substantielle, Ens substantiale.
De plus, il est nécessaire que, quelles que
soient les maladies qu’elle provoque, elle soit masculine
ou virile () de la totalité du limbe
astral, quoique cependant l’humeur, comme on le
sait, n’a rien en soi qui provienne des astres. Donc
elle ne peut engendrer aucune maladie. C’est pourquoi
la maladie doit être très justement nommée d’un
nom masculin[1], à cause de la nature masculine
qu’elle détermine et imprime. Remarquez donc maintenant
quelles sont ces trois choses qui sont appelées
ici causes et géniteurs des maladies.
- ↑ Cette remarque n’est justifiée que dans le latin où le mot morbus est masculin, et non en sllemand, où Krankheit est féminin. Ce passage est un de ceux qui infirment l’opinion des détracteurs de Paracelse, qui l’ont représenté comme ignorant la langue latine.