Page:Œuvres de Paracelse, trad. Grillot de Givry, tome I, 1913.djvu/21

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
VII
Introduction

Enfin, en 1898, à l’occasion du congrès général des médecins et naturalistes d’Allemagne, l’exposition de Düsseldorff a réuni 126 objets ayant trait à Paracelse seul, et dont Sudhoff dressa le catalogue.

Nous sommes loin, ici, d’un pareil triomphe.

On ne voit encore, en Paracelse, qu’un alchimiste, et, partant, qu’un rêveur et un illuminé.

Seul, parmi les officiels, Bouchardat a fait amende honorable pour toutes les injures que ses confrères du passé lui ont prodiguées[1] ; mais depuis il n’a recruté et ne recrute encore, comme partisans et défenseurs, que quelques novateurs hardis, quelques homœæopathes distingués, qui travaillent en marge des opinions reçues, des doctrines approuvées et de la pratique consacrée, tels que le furent Fauvety en 1856, Léon Cruveilhier en 1857[2] et le regretté Dr Léon Simon ; tels que le sont les docteurs Durey[3], Grasset[4], Vannier et Vergnes[5], de Paris ; les docteurs Lalande et Gallavardin[6], de Lyon, et quelques autres qui s’efforcent de faire connaître à la France le génial archiâtre de la Renaissance.

Il n’y a donc pas lieu de s’étonner que l’idée d’élever, à Paracelse, le monument dont nous posons aujourd’hui la première pierre, n’ait pas germé dans les milieux officiels, et que la tâche prodigieuse que nous avons assumée n’ait encore tenté personne,

  1. Bouchardat. Nouveau Formulaire magistral. Paris, 1830, introduction.
  2. Revue de Paris, 1857.
  3. La Médecine occulte de Paracelse. Thèse.
  4. La France médicale, octobre 1911.
  5. L’Homœopathie française, Revue mensuelle, passim.
  6. Le Propagateur de l’Homœopathie, Revue mensuelle, avril 1912.