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VIII
Paracelse

puisque, même en Allemagne où il est tant fêté, Paracelse n’a pas les honneurs d’une édition moderne et d’un texte pur, définitivement fixé, et enrichi de toutes ses variantes.

Nous n’avons pas voulu faire précéder notre iraduction d’une nouvelle étude sur Paracelse.

Le prestige de son nom suffit à commander la lecture de son œuvre.

Un volume, d’ailleurs, n’eût pas suffi pour le présenter dignement au public moderne, pour éclaircir le troublant mystère de sa vie, dont beaucoup de points seraient encore restés dans l’ombre, pour donner un exposé de sa doctrine, et faire un tableau de l’état des connaissances philosophiques et médicales au début du xvie siècle, afin de préciser la portée de la révolution qu’il opéra dans la thérapeutique.

Nous renvoyons aux nombreux ouvrages cités plus haut, ceux de nos lecteurs qui, avant d’écouter la leçon du maître, voudront connaître l’homme et l’époque où il vécut.

D’ailleurs, on n’a déjà que trop disserté sur lui.

Il est temps de le lire, de connaître sa pensée, dans son texte même, d’en méditer toutes les phrases, afin de dissiper toutes les illusions que l’on s’est faites, depuis longtemps, sur ses écrits.

Nous donnerons donc seulement quelques notes brèves sur les diverses éditions de son œuvre, sur son langage, sur sa méthode de iravail, et sur les règles que nous avons observées dans la présente traduction.

Auréolus Philippe Theophrastes Bombast, de Hohenheim, dit Paracelse, est né vers 1493 à Einsiedeln, en Suisse, et est mort en 1541 à Salzbours.

Les seuls de ses ouvrages qui aient paru, de son