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LIBER PARAMIRUM

pas, ce qui ne se résout pas en une nouvelle nativité, cela n’est pas soumis au médecin. Que tout le travail de celui-ci soit donc de conduire à une nouvelle nativité. De là proviendront enfin le vrai Soufre, Mercure et Sel, dans lesquels tous les arcanes, fondements, œuvres et guérisons, sont contenus (extent, ). La vie seconde étant introduite, alors la matière première est prête visiblement, dont tu verras l’ultime, si la première vie se retire du milieu du corps. De cette vie moyenne doit commencer la vie nouvelle, qui n’est soumise à aucune mort, hormis à la fin seule dans laquelle toutes choses périront. Et puisque la mort est basée sur la fragilité, c’est pourquoi nulle vie nouvelle ne reste. Donc, il faut, dans l’homme, que ces choses soient considérées et qu’elles soient basées sur ceci. Car dans l’exposition et la séparation de tout corps moyen, les matières premières deviennent manifestes. Celui qui les a reconnues par la vie nouvelle (ex nova vita, ), celui-là sait quel est le sujet de cette vie. Il y a deux sujets (subjecta). L’un est le malade ; celui-ci n’est pas rétabli (reducitur, ) dans la vie nouvelle ; mais la moyenne (media) lui reste. L’autre est la médecine. Celle-ci protège (tuetur, , conserve) la vie moyenne par sa vie nouvelle. Pour cette raison, des arcanes ont été placés dans la vie nouvelle, non dans la première ni dans la moyenne. Mais il n’est pas mauvais de rechercher quelle est la double anatomie du microcosme. L’une est locale, l’autre matérielle. L’anatomie est locale, lorsque l’homme est disséqué per se, et que l’on considère quels sont les os, la chair, les veines, etc., et quelle place ils occupent. Mais ceci est la moindre des choses. L’autre anatomie est plus puissante, car celle-ci observe quelle vie