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PARACELSE

CHAPITRE VI


Déjà ces choses mettent manifestement en lumière les arts qui divisent (secant, , décomposent) et séparent le corps vivant qui n’est pas le microcosme, c’est-à-dire que, dans la vie, l’expérience doit être faite. Or, ceci est vrai ; il faut expérimenter dans la vie ce qui est dans le corps moyen (in medio corpore, ) et dissoudre une chose et la faire revenir (deducere, , la conduire) dans une autre. Sur ceci qui est de la vie, ne fonde rien ; ce qui est le premier, sépare-lede l’autre ; et cherche en ce dernier. Cette vie naît des arts, non pour le service de l’âme, c’est-à-dire n’est pas son hospice en cette vie. Dans cette vie sont dévoilés (eruuntur, ) les arts et le fondement qui est proposé. Or, considérez l’infirmité de la première vie, qui, si elle s’avance dans les cpérations de ses arcanes, alors la première vie est contrainte de mourir. Car il n’est rien en elle qui soit utile à l’homme. Dans sa première vie, la Rose est superbe et splendidement parée par son parfum (gustus) (). Tant qu’elle conserve ceci, elle n’est d’aucun usage en médecine. Il faut qu’elle subisse la putréfaction et meure en elle, et naisse de nouveau. Et alors disserte de ses vertus médicales, et administre-la. Car si le ventricule ne laisse rien d’imputréfié, de ce dont l’homme doit être fait, de même rien ne restera imputréfié de ce dont doit être faite la médecine. C’est pourquoi n’aie cure de la première vie, parce qu’il n’y a rien à scruter en elle. Toute la complexion de celle-ci, et tout ce qui est d’elle, périt ; et il n’en reste rien. Ce qui ne demeure